Dominique d’Arnoult a reçu une formation littéraire et en histoire de l’art; elle a obtenu un Diplôme d’Etudes Approfondies en Lettres classiques à l’université de Caen où ses travaux ont porté sur Eschyle (« L’invention du tableau » dans les écrits du dramaturge et « La mort, le meurtre, le cadavre » sur la scène antique). Musicienne, elle a travaillé à France Musique et à l’Institut de pédagogie musicale et chorégraphique de Paris. Depuis 2001, elle s’est consacrée à la rédaction de la monographie et du catalogue raisonné de l’œuvre de Jean-Baptiste Perronneau et a soutenu une thèse de doctorat en histoire de l’art sur cet artiste à l’université de Lausanne en 2014.
JeanBaptiste Perronneau
(ca. 17151783)
Au XVIIIe siècle, la vogue sans précédent du portrait, notamment au pastel, est dominée par deux grandes figures: Maurice Quentin Delatour et Jean-Baptiste Perronneau. Reçu à l’Académie en 1746, Perronneau excelle dans ce genre, sachant donner à ses portraits l’impression qu’ils sont réalisés dans l’instant. Il devient ainsi l’un des peintres favoris du public du Salon du Louvre où sa rivalité avec Delatour va s’afficher pendant plus de vingt ans. Perronneau se rend dans les grandes villes françaises et les capitales étrangères à la rencontre d’une clientèle appartenant aussi bien à la grande aristocratie qu’au monde du négoce ou à celui des arts. Ses portraits illustrent la société d’un monde des Lumières en mouvement.
C’est au tournant du XXe siècle que les plus grands collectionneurs redonneront à Perronneau la place qu’il mérite. Contemporains des impressionnistes, ils seront sensibles à la « ressemblance savante » de ses figures, à sa touche vibrante et à son talent de coloriste.
Riche de plus de quatre cents illustrations d’œuvres souvent inédites, l’ouvrage de Dominique d’Arnoult permet de prendre toute la mesure de l’un des plus grands portraitistes francais.
Avant-propos de Daniel Roche.
Préface de Xavier Salmon.