Diplômée de l’École du Louvre, Florence Rionnet a soutenu une thèse de doctorat à l’université Paris-Sorbonne sur Le rôle de la Maison Barbedienne (1834-1954) dans la diffusion de la sculpture aux xixe et xxe siècles. Spécialiste de la sculpture d’édition et de l’histoire du goût, elle a publié L’Atelier de moulage du musée du Louvre (1794-1928) ainsi que la correspondance entre la Maison Barbedienne et les artistes édités.
Florence Rionnet a été conservateur des musées de Dinard et de Dinan et a travaillé à la préfiguration de la Cité de l’architecture et du patrimoine. Elle est actuellement responsable des partenariats scientifiques et des grands projets au conseil départemental de Vendée. Elle a assuré le commissariat de nombreuses expositions.
Les Bronzes Barbedienne
Fondée en 1834, la Maison Barbedienne, la plus illustre des entreprises de bronzes d’art en France, connaît pendant plus d’un siècle un immense rayonnement international.
Dotés du procédé révolutionnaire de réduction mécanique des sculptures inventé par Collas, les Barbedienne développent la production industrielle de petits bronzes d’édition. Leur vaste répertoire de modèles, de l’Antiquité à la sculpture contemporaine (édition des oeuvres de Rodin, Mercié, Dubois, Fremiet et surtout Barye), répond au goût d’une clientèle bourgeoise en plein essor. Ils rencontrent également un grand succès dans la fabrication d’objets d’art maintes fois récompensés dans les Expositions universelles et, forts de leur notoriété, reçoivent la commande de nombreux monuments. Cet ouvrage de référence, attendu de longue date, dresse le catalogue des quelque deux mille modèles édités par la Maison.