Joseph Assémat-Tessandier a soutenu en avril 2020 à l'université de Genève, sa thèse en histoire de l'art sur le peintre Louis Lagrenée. Diplômé de Sciences Po Paris et de l'Insead, il a travaillé auparavant dans des institutions financières américaine et française. Ses recherches se poursuivent à l'heure actuelle sur le peintre Jean-Jacques Lagrenée.
Louis Lagrenée (17251805)
Peintre d'Histoire, à la belle carrière officielle , Louis Lagrenée (1725-1805) présente plus de 150 tableaux au Salon du Louvre de 1755 à 1789.
Soulevant à plusieurs reprises l'enthousiasme de Diderot, sa peinture est appréciée des milieux financiers et aristocratiques, jusqu'à la Cour de Russie. Son succès au Salon de 1763 lui donne accès aux commandes pour les demeures royales. Il participe ensuite au programme d'encouragement de la peinture d'Histoire, organisé par le comte d'Angiviller de 1777 à 1789 (La Mort de la femme de Darius ou Les Deux Veuves d'un officier indien). De ses petits tableaux de cabinet (Vierge à l'Enfant, allégories ou scènes mythologiques) aux grands sujets inspirés de l'histoire ancienne (Annibal ayant trouvé le corps de Marcellus), son style épuré et raffiné au coloris délicat lui vaut le surnom d'"Albane français".
Les découvertes de ces dernières années (carnets de croquis, dessins préparatoires et réapparition d'oeuvres perdues), qui ont permis de doubler le corpus connu de Lagrenée l'aîné, ainsi différencié de son frère Jean-Jacques (1739-1821), apportent un nouvel éclairage sur son art, jalon précieux dans l'évolution de la peinture française vers le néoclassicisme naissant.
Préface par Jan Blanc, Professeur d'histoire de l'art à l'université de Genève.