Docteur en histoire de l’art et docteur es-lettres, Nicole Willk-Brocard fut nommée par Michel Laclotte chargée de mission au département des peintures du Musée du Louvre après sa participation à une exposition-dossier : Technique de la peinture. L’Atelier comme assistante de la regrettée Janine Baticle. Auteur de la monographie du peintre d’histoire François-Guillaume Ménageot en 1978, de l’étude sur la dynastie des Hallé en 1995, de nombreux articles et de participations à des catalogues d’exposition, elle continue ses recherches sur la peinture française du XVIIIe siècle en s’intéressant au peintre et révolutionnaire Jean-Bernard Restout (à paraître prochainement).
Une dynastie.
Les Hallé
De la régence de Marie de Médicis à la veille de la Révolution, la dynastie des Hallé - trois générations de peintres - est un exemple caractéristique de ces nombreuses familles d'artistes de l'Ancien Régime. Le premier de la dynastie, Daniel Hallé (1614-1675), né à Rouen, se fait connaître à Paris et reçoit des commandes prestigieuses. Son fils, Claude-Guy (1652-1736), devient directeur et recteur de l'Académie de peinture et de sculpture. Ses compositions rigoureuses et son talent vigoureux de peintre et de dessinateur sont admirés par Dezallier d'Argenville; il est l'un des artistes importants de la période entre le "Grand Goût' et l'art rocaille. Le fils de Claude-Guy, Noël (1711-1781) est le plus connu. Artsite heureux, doué, il s'adonne à tous les genres avec la plus grande facilité.
Pendant plus d'un siècle et demi, les Hallé nous familiarisent avec l'évolution du goût, les transformations du monde de l'art, l'importance du Salon, la naissance et le développement de la critique, la multiplication des ventes. Leur contribution au rayonnement de l'art français est indéniable.
Préface d'Yves Bottineau.
La génération de 1710, étude de Pierre Rosenberg.